16 Décembre 2018
Une histoire d'amour naît toujours d'une rencontre, se réinvente au fil du temps, et meurt... Silence... Avant de reprendre son souffle et vivre encore et encore.
Le rapport avec les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach ?
Patience !
Une histoire d'amour naît toujours deux fois : l'une pour exister, telle l'aria (composée quelques années plus tôt, en 1725, pour son épouse); et l'autre pour vivre, les variations autour du thème paisible de cette petite pièce.
Goldberg Variations, BWV 988: Aria
Provided to YouTube by Sony Music Entertainment Goldberg Variations, BWV 988: Aria · Murray Perahia · Johann Sebastian Bach Bach: Goldberg Variations, BWV 988 ℗ 2000 Sony Music Entertainment ...
Les souvenirs d'un pan de ma vie me reviennent : à la fois flous et précis, un peu différents selon l'interprétation du musicien...
À qui dois-je les couleurs de "L'âme adroite..." ?
Murray Perahia... Peut-être...
L'âme adroite...
C'est au temps effaçant peu à peu souvenirs
Et tout espoir sur l'avenir,
Que j'adresse, ô, ma douloureuse complainte,
De cette voix quasi éteinte.
Je me suis effeuillée de mon plus bel amour.
Un à un de désamour,
Ses pétales se meurent silencieusement.
O' d'être revenue pour ce seul regard
Etonné, observant, hagard.
Oui, bien évidemment, que je l'avais croisé !
Ce ne fut pas simple : biaiser
Pour ne point rendre ma curiosité visible.
Et de femme invincible,
Femme inaccessible, me donner des airs.
C'est au temps effaçant peu à peu souvenirs
Et tout espoir sur l'avenir,
Que j'adresse, ô, oui ces strophes lyriques.
Elles n'ont rien de bien épique,
Elles chantent cet après-midi où tenter
De me retrouver, moi, était
Probablement ta plus grande inspiration.
Je ne pouvais imaginer bel homme radiant,
Que tu fus au cœur, obédient
Plutôt qu'à la raison, et te laisser absent
Aux obligations. Impatient,
D'entendre à nouveau mes éclats de rire.
D'espérer sur toi mon sourire.
Et m'offrir le billet d'un rendez-vous galant.
C'est au temps effaçant peu à peu souvenirs
Et tout espoir sur l'avenir,
Que j'adresse, ô, les vers de mon cantilène.
Triste écho de toute ma peine.
Histoire dont l'efflorescence passagère,
Ne pouvait devenir amère,
Et se perdre dans un gouffre de tristesse.
J'ai laissé au temps retenir tout tes espoirs
Et l'hiver s'en aller et choir.
Et, mars vint illuminer un après-midi
Te laisser ainsi, si hardi,
Demander avec aplomb de te regarder,
Promettre de nous attarder.
Et au coeur, de ce poème, nous réunir.
À nos âmes,
Je fus, Ô ! Maladroite.
Au mâle ? Adroite ?
Tu fus, le mâle adroit.
Et moi ?
L'âme adroite...
Aria